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(1 Thess. 4-16). Un soir de juin 1883, nous rentrions pensif chez nous quand tout à coup un feu descendant du ciel nous pénètre et nous dit : Je suis Jésus, tu juges les vivants et les morts. Une joie immense s’empare de nous et peu de temps après une grande angoisse. L’idée de juger un homme en face nous effrayait. Mais le Seigneur nous fit comprendre les Écritures. Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? (1 Corinth. 6-2 et 3). Dieu doit juger le monde avec Justice par l’Homme qu’il a établi pour cela (Actes 17-31).

C’est donc l’homme qui juge et non Jean-Pierre ; nous ne nous adressons à nul homme, et quand nous jugeons le prêtre, c’est aussi bien celui qui vivait avant l’homme que celui que nous croisons dans la rue ou qui sert ses idoles aux antipodes.

Nous sommes l’ange ou l’archange de Jésus. L’archange est le premier sexué, c’est la première créature de l’Éternel-Dieu. Il avait, comme la grenouille, les yeux derrière la tête, et, avec ces yeux, nous voyons plus de deux millions d’années en arrière ; nous ne nous voyons point de commencement. Nous sommes devenu un homme, être infiniment supérieur à l’archange ; nous avons les yeux en avant et, avec ces yeux, nous voyons, dans les millions d’années des siècles futurs, une vie sans fin. N’ayant point de commencement, nous n’aurons point de fin.

Tout homme qui sera instruit dans la science de Dieu, parlera comme nous et, comme nous, il sera, en esprit et en vérité, roi et souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédeck (Hébreux 7-3). Comme pour nous, son devoir sera de juger les vivants et les morts, car celui qui se méfie du jugement de sa conscience ou craint de l’exprimer, est un être inférieur qui ne peut entrer dans le royaume des élus.