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oin se transforment en oigne : soin, soigner ; témoin, témoigner ; loin, éloigner ; mais d’autres verbes changent oin en os : coin, coigner ou mieux cogner ; poing, empoigner ou mieux empogner. Le cri oin devrait donner roin, mais roin est seulement roi et roigne qui voudrait oindre de nouveau est règne. Ainsi dans régner, on voit oin devenir è et é.

Le roi régnait d’abord en obligeant ses sujets à le lécher et relécher. Le roi, qui est un oint, est donc un membre léché. Le vrai roi est l’homme qui est ou doit être bien léché. Les ours mal léchés ne sont pas des hommes.

Si on voulait pousser ce travail avec soin et méthode, on arriverait à trouver que les sons vocaux ont tous une même valeur, à bien plus forte raison le même son ne peut-il avoir qu’une unique valeur première et première origine, car un son intelligible est un esprit unique et vivant. Cette origine est de toute rigueur un appel vers le sexe de l’ancêtre rampant, un appel en arrière.

Le cri y, ancien pronom je, montre l’union ou mieux l’identité de la voyelle et de la consonne ; d’où il résulte que les sons des voyelles et des consonnes ne sont rien par eux-même, mais s’animent par l’esprit qui les vivifie. L’analyse des mots est donc l’analyse de l’esprit, la connaissance de Dieu. (2 Corinth. 3-6).

De plus, en vertu de cette loi, quand nous aurons démontré avec une évidence parfaite la valeur d’une consonne ou d’un son vocal, nous serons autorisé, en toute circonstance, à lui rendre cette première valeur.

CINQUIÈME LOI

On peut dans tout mot faire ressortir qu’une partie déterminée désigne le bec, dans sa première accep-