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y amener le récalcitrant ; enfin, l’haleine se trouva remarquée lorsque l’ancêtre offrait au bec ou qu’on lui arrachait la laine sous le nez, ce qui est un jeu de mots ou mieux un jeu de l’esprit.

L’ancêtre brebis porta la première laine bien avant nos moutons, car la Parole gardait ses brebis avant que l’homme fût et même avant que les moutons fussent.

QUATRIÈME LOI

Tout son peut être poursuivi dans tous les mots où il se trouve, et on peut en faire ressortir une valeur unique, qui est toujours un appel vers le sexe. Soit le cri oins, impératif de oindre. On oignit d’abord le sexe qui est l’image du saint des saints, de l’oint du Seigneur, de l’homme, et ce fut avec le bec.

Cela se fit dans un coin : Queux où-in, que oins ; avec soin, ceux où-in, ce oins ; juste au point, peux où-in, peu oins. C’était bien le moins, meux où-in, me oins = oins-moi. Mais le cri leux où-in, le oins fit fuir et crier : loin et le cri : feux où-in, feu oins, fit dire foin, foin du loup, car le premier foin se trouva où nous avons vu la première laine. Ce foin était de l’herbe de la Saint-Jean : Deule à-sein j’han.

Ç’ha gueux où-in, ce à-gueu oins devint sagouin ; Ch’ha feux où-in, che à-feu oins, nous montre l’ancêtre chafouin. Tins-te où-in, teinte oins, tintouin l’ennui causé par la chose ; gueure où-in ou gueure oins, que l’ancêtre alors avait un groin et beuse où-in, beuse oins que cet acte était un besoin.

On peut aussi montrer qu’un son premier se change aisément en tous les autres. Ainsi, oindre fait oigne au subjonctif et nous voyons oins se changer en ois. Ois gn’heu, ous ès-gneu. De même des verbes apparentés avec des noms où se trouve