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aux instruments etc. tient son nom de l’offre verbale au bec.

Les noms de lieu sont formés d’un cri habituel à la vue de l’endroit. Cossesseville, une petite commune sur les bords de l’Orne, au sommet d’un rocher élevé, nous montre l’ancêtre aquatique l’admirant du bord de l’eau : Que haut c’est ce ! vis-le ; ou de l’offre d’un manger au lieu de réunion : Là faire t’ai, mas ce ai ; La Ferté-Macé.

Les premiers noms sont des prénoms, les noms de famille ne commencèrent que chez les dieux. Le nom est un cri que poussait fréquemment celui qui le porte ou auquel il obéissait plus ou moins volontiers.

Les noms nouveaux les plus modernes sont créés avant l’homme. Le téléphone est formé de : Teu ait l’ai, faune, et nous voyons les faunes se servir de l’air ou de l’eau, en guise de téléphone. L’homme est incapable de créer un son nouveau intelligible, à bien plus forte raison lui est-il interdit de créer un nouveau mot. Même les argots les plus barbares sont des cris venant des ancêtres ; car ils ont, pendant des millions d’années, poussé tant de cris qu’il est admissible que nulle combinaison possible ne leur a été étrangère.

DEUXIÈME LOI

Cette loi et les suivantes ne sont que des lois secondaires venant à l’appui de la première loi.

Un cri primordial ne change pas de valeur primitive, si l’on en change une consonne, ainsi les cris : beule, seule, cheule, dente, feule ; gneule, gueule, jeule, heule, leule, meule, neule, peule, cueule, reule, teule, veule et zeule, ont tous en principe la même valeur que gueule, nom qui s’applique à la bouche de l’ancêtre.