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On voit que toutes ces expressions se réfèrent sûrement et mathématiquement aux dents et à la bouche, et cela bien qu’il n’y ait aucune liaison apparente entre la bouche et les dents. Quelle grande confiance ne doit-on pas avoir en tout ce que nous diront ainsi les mots et les phrases du langage régulier !

C’est là une merveille terrifiante qui montre la puissance sans bornes de l’Esprit de l’Éternel ! Comment une telle lumière a-t-elle pu être cachée à l’esprit de tous les hommes sur toute la terre ?

Nous formulons encore cette loi de la manière suivante :

Toutes les idées qu’on peut exprimer au moyen des mêmes sons se rapportent à un même objet, à une idée commune, avec une force de vérité mathématique, d’une évidence absolue, générale ou accidentelle, positive ou négative.

Ainsi, il est d’une évidence absolue que les dents sont un lait ou, comme du lait dans la bouche, mais c’est une vérité accidentelle ; quand elles sont noires, c’est une vérité négative : Ce n’est pas du lait dans la bouche.

Si deux expressions ayant les mêmes sons n’avaient pas de rapport entre elles, il y aurait à en chercher une troisième à laquelle ces deux conviendraient. Ces phrases : L’aide en la bouche, et laid dans la bouche, ne présentent pas un rapport frappant entre elles. Il n’est évident qu’avec une troisième expression : Les dents, la bouche. Si donc on trouve de telles phrases ou mots semblables, sans rapport évident, il y a lieu de chercher un point de connexion. Il se peut que pour cela il faille analyser ces expressions, comme on le verra plus tard, et remonter à l’origine unique de la parole.

Cette première Loi est pour toutes les langues, car