souvent que l’intonation. Le tramway se prononce : tire ou teure à moué, c’est du dialecte fançais. De tels mots n’en sont pas moins blâmables. Plus une langue exclut tout mot obscur, plus l’esprit de la nation est clair.
Le latin, se prononçant dans chaque langue avec des intonations différentes, s’analyse en français avec des éléments français : In-treu, ho ist beau ; introibo. Pan j’ai, lingue où as ? Pange lingua. Mets à-cul le pa, mea culpa. Paterne austère, pater noster. Y t’ai mis ça ès-ceu, ite missa est. Queue raide ho, ine d’ai on-meu ; queue raide os ine-dé, homme ; credo in Deum. D’homme ist nu, ce veau bisque on-meu ; dominus vobiscum. De même : Qu’ist re y ai ! cœur ist ce t’ai ; Kyrie Christe. Toutes ces analyses montrent que l’esprit est supérieur aux mots et que l’Esprit seul doit commander par la parole. Tout mot peut être ridiculisé, mais nul mot ne peut ridiculiser l’esprit. Il faut adorer Dieu en esprit et en vérité. Les langues étrangères sont un signe de la colère de Dieu. (1 Corinth. 14-22, 23). Qui prie Dieu, ou l’Esprit de la parole, dans un argot ne peut que prononcer des blasphèmes. (Apocal. 17-3).
Us ist ? ùs-is, uis = prends. Huis = porte. Le premier huis fut le bord des puits ou mares profondes entourées d’arbres et de broussailles. Ces mares étaient aussi des huis, duit, réduit. Douis = mare, dialecte bas-normand. L’hui, ou le jour, entra par l’huis du premier duit. Il fait ne hui = non jour ; d’où le refrain : Quand il fait nuit, il ne fait pas jour. Happe ùs-is, happe huis ; à puits, appui, appuie. On appuyait pour sortir de ces huis ou puits. Au-treu huis, autre huis, autrui. Les biens d’autre huis étaient les biens d’autrui. Le j’oure l’huis = ici j’ouvre l’huis : le jour luit. Ce aie-