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que les Goths habitèrent la France et y étaient dévorés. Ils durent s’enfuir, comme l’ont fait plus tard les protestants. De là vient que les Allemands ont un esprit qui les porte à revenir vers leur première patrie ; comme sur tout le globe, certains esprits veulent retourner au pôle nord. Il en fut de même pour les Anglais qui nous appellent encore : mangeurs de grenouilles. Or, on sait que le Français a une tendance prononcée à manger la grenouille. De même que ceux qui abandonnèrent le pôle nord trouvèrent la terre habitée, ceux qui s’en allèrent vers l’Allemagne et l’Angleterre ne trouvèrent point une parfaite solitude ; mais des êtres moins avancés et moins méchants que nos ancêtres. Les invasions humaines n’ont point modifié les langues, pas plus que la tempête ne trouble le fond de la mer. Paris se nommait Paris plus de cent mille ans avant que les maudits Romains s’avisassent de l’appeler Lutetia, nom que lui donnent encore les traîtres à la patrie qui enseignent toujours l’argot de ces brigands-là.

Les mots en usage que l’on dit venir du grec sont tout simplement du français. L’esprit de l’homme s’agite, mais Dieu le mène. Ainsi le mot grafe vient du français agrafer qui valut griffer. Grafe est le nom du comte en allemand : Graf. Nos ancêtres l’agrafaient. A-grafe aie. A-grafe ait, agrafer. Or-teau grafe, orthographe ; bis au-grafe, biographe. T’ai le ait, grafe ; télégraphe. La terminaison algie : A le jeu ist, ale j’his = mal j’ai. Au-donte ale j’his = j’ai mal au bec ou aux dents. Odontalgie. Né au logis, néologie. J’ai au logis, géologie. Os ce t’ai au logis, ostéologie. T’ai au logis, théologie. L’athée au logis fait de la théologie. On voit que tout cela est du français. On ne peut faire entrer un mot étranger dans une autre langue qu’en lui enlevant tout ce qu’il a d’étranger. Ce n’est le plus