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îs-teu, m’ai dite, médite. On méditait avant de prendre et aussi pendant que l’on goûtait lentement. M’ai fis en-ceu, méfiance. Ce m’ai fis, ait ; se méfier. M’ai eille, meille = suce, mange. Meille eù-reu, meilleur. Le m’ai leux en-jeu, le mélange. Ce me aie l’ai, se mêler. Meux en-breu, membre. Meux ès-meu, même = suce. M’ai moire ou suce, mémoire. M’ai mords à-bleu, mémorable. Meune à-ceu, me neux à-ceu, menace. M’ai neux à-jeu, ménage. Bon m’ai, nage. Appel dans l’eau où l’ancêtre nageait et faisait bon ménage. Le m’hen ceux on-jeu, mens-ce on-jeu, mensonge. M’hen teux îs-reu, mentire. Meux en, mens. Meux en-teu, mente. Le premier mensonge est un appel du mâle se donnant comme femelle, puis l’offre d’un manger. Dans tous les cas, c’est un piège méchamment tendu. M’ai pris, mépris. M’ai prise, ai là mords ; mépriser la mort. Il fallait souvent mépriser la mort pour obtenir le manger qui cachait un piège. Mère c’ist, maire c’ist, merci. A-mère veille, à merveille. Le m’ai scie, le Mai c’ist, le Messie. Meux eù-bleu, meuble. La bouche est le premier meuble. Meux eù-gueule ai, meugler. Meune y ai, meunier. Mis au-leu ai ; m’ist haut le, ait ; miauler. Cris amoureux. Meux îs-neu, m’ist nœud, mine. Mine îs-ceu t’heu re, ministre. Mine ùs-teu, minute. Mire à-bèle, mirabelle : Mire au-bole han, mirobolant. Mire oire, miroir. Meux îs-zeu, mise = mange, suce. Mise ai, ricorde ou regarde ; miséricorde. Mise ai, re ait r’ai ; miséréré. Meux îs-treu, mitre. La gueule de Satan est la première mitre ; c’est pourquoi la mitre de l’évêque est en forme de gueule hideuse. Meux au-deu, mode. A leux à-mode, à la mode. La mode cachait le sexe et y attirait le bec. Meux au-derre nœud, meux au-derne. L’accouplement naturel est moderne. Le temps pendant lequel la vie se reproduisit par le frai est relativement seul ancien. Meux