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mier mal, le lèchement le guérissait. Ce feu indiquait aussi qu’on était guéri d’autre maladie. Guéris-te, guérite. Guéris-toi, disait-on au malade, mis dans la guérite, près du gué ; et les eaux, où il se plongeait, le guérissaient. Gueux eù-leu ai, gueuler. Gueux eù-zeu ai, gueuser. Guille au-tine, guillotine. La gueule fut la première guillotine.

H. — La Hure

Le son heux ou h aspiré indique un violent effort pour faire prendre l’objet au bec. Toute syllabe commençant par cette consonne vaut : prends, suce, etc.

Heux âs-beule ai, hâbler. Hâbe l’heu eù-reu, hâbleur. Heux est, heu aie, haie. Appels sur la haie. En Anjou, où la haie se dit : has, le cri d’appel est : has. Heux à-îs r’heu, haïr. Heux à-îs, haïs. Heux à-îs ce, haïsse. Heux à-neu t’hon, hane t’hon, hanneton. Le hane tonds = le bec tonds. Heux à-reu, hare, hart. Le hare as ? Le haras. Hare ce l’ai, harceler. Hare d’hi, hardi. Heux à-reu d’heu, hare d’heu, harde. La harde cachait le sexe et rendait hardi. Heux à-zeu ha re, hase à-reu, hasard. A tou hase are, à tout hasard. Heux às-teu ai, hâter. Heux au-ceu ai, haut ce ait, hausser. Heux au-cheu ai, haucher = hausser. Heux às-vreu, havre. Havre ça = ouvre ça, havre-sac. Hane îs-reu, hennir. Hane îs-ceu m’hen, hennissement. À l'époque du hanneton, l’ancêtre cheval hennissait. Heuz ez-reu ho, hère haut, le heu ai rehaut, le héros, le héraut. L’érection faisait du pauvre hère un héros qui était son propre héraut. Eù-reu eux, heureux. Eù-reu eux ze m’hen, heureusement. Is-ronde aie-le ; y ronde, aie-le. On engageait à prendre l’hirondelle faisant la ronde sur les eaux. On-meu, homme. L’homme fut un serviteur obéissant. On-