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XV
INTRODUCTION.

plus aux halles ; on s’approvisionne chez les marchands du voisinage ou auprès des fournisseurs qui à domicile colportent leur marchandise. Chez tous ces marchands, le choix des denrées n’est pas grand ; les prix en sont toujours plus élevés qu’aux halles. Il en résulte qu’à Paris la plupart des familles, quant à la variété et au prix des aliments, sont souvent privées des avantages résultant de la facilité qu’on a actuellement de les recueillir et de les amener au marché.

Cependant les Halles centrales n’ont plus rien de cet aspect qui pouvait éloigner autrefois ; les cloaques, les allées obscures ont disparu et se sont métamorphosés en de vastes palais lumineux, aérés, grandioses, où l’architecture municipale a prodigué de réelles magnificences. Toutefois nos dames n’ont pas changé leurs habitudes, elles n’en vont pas davantage à la source alimentaire. Nos rédacteurs spéciaux sont chargés d’y puiser pour elles ; ils se constituent en mêmes temps les mandataires des dames qui habitent la province.

Historiens et commentateurs minutieux, ils font assister nos lectrices, assises au coin de leur feu ou dans leur jardin, au plus utile des spectacle ; ils retracent le mouvement du marché et les tiennent au courant du prix au détail, et en belle qualité, des primeurs et autres denrées mises en vente dans les maisons spéciales ou aux Halles centrales de Paris.

Utilisant les ressources du moment, et ayant égard aux différences de fortune, ils composent pour chaque numéro une série de menus, gradués