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INTRODUCTION.

faut dire que j’ai cessé de m’occuper de la rédaction dans le cours de l’année 1831. — Les principaux rédacteurs étaient Félix Davin et Henri Martin.

Mon cher baron,

Un ancien a dit : Savoir vivre, c’est savoir mourir. Il faudrait s’entendre sur le sens des mots ; je crois que que l’ancien ne savait pas vivre, ou bien vivait mal : c’est pourquoi il pensait à la mort.

Savoir vivre aujourd’hui, c’est défier la mort par les merveilles de la cuisine.

Montre-moi ta cuisinière, je te dirai si tu sais vivre — et si tu vivras longtemps !

Je vous souhaite pour abonnés tous ceux qui ne savent pas vivre.

Cordialement,

Arsène Houssaye.
Cher baron,

Vous avez une excellente idée, votre Salle à manger sera la bienvenue chez les gourmands et chez les ménagères. Elle évitera beaucoup d’embarras et d’incertitudes, et, grâce à elle, l’anse du panier dansera de moins fréquents rigodons.

Je suis tout à votre service. Je vous aiderai de mon expérience et de ma bonne volonté. Nous tâcherons d’avoir de l’esprit dans les dîners que nous servirons au public, afin qu’il y vienne souvent, et si le rôti manque, une histoire y suppléera, comme jadis chez le bon Scarron, — de si gaie et de si triste mémoire. — Prospérités et longue vie à la Salle à manger ! on m’y rencontrera souvent et je serai heureuse de m’asseoir à côté de nos spirituels amis. Je vous réponds qu’on y causera.

Comtesse Dash.