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n’en fut pas heureux. Elle retira son œuvre, et la confia à l’art typographique. Les applaudissemens du public lecteur la dédommagèrent du froid accueil d’une cohue spectatrice. — L’Isle de la Félicité, ou Anaxis et Théone, poëme philosophique en trois chants, précédé d’une épître aux femmes, suivi de quelques poésies fugitives, Paris, Masson, an 9, in-8°. Un épisode d’Hippolyte, comte de Duglas, roman de Madame d’Aunoy, a fourni le sujet de l’Isle de la Félicité. Ce poëme ajoute encore à la réputation de son auteur. — À la mémoire de madame Duboccage, Paris, an 11, in-8°. Cet ouvrage est une nouvelle preuve de la sensibilité de Madame de Beauharnais. On trouve de ses poésies dans un grand nombre de recueils périodiques. Plusieurs poëtes distingués l’ont célébrée dans leurs vers. Le distique placé sous son portrait est de Madame Toustain. Le voici :

    Muses, grâces, vertus, en mélangeant vos traits,
À mes regards charmés vous peignez Beauharnais.

Georgelin, secrétaire de la société patriotique bretonne, a traduit ce distique de la manière suivante :

Ingenio, illecebris, ecce Minerva, Venus.

Le portrait de Madame de Beauharnais a été dessiné à Paris, en 1785, par Thornton, Anglo-Américain ; gravé à Londres la même année par Bartolozzi, et gravé de nouveau, à Paris, en l’an 10, par Gaucher. Cette dernière gravure est celle qui se trouve à la tête du premier volume du nouvel Almanach des Muses.