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– À tous les penseurs, salut, 1773, in-8°. Cette production est écrite avec toute la gaîté et toute la légèreté dont le sujet est susceptible. Elle y fait une critique fine et délicate de quelques travers des hommes, et de leur injustice envers les femmes. Cet ouvrage n’est pas le seul de sa composition où elle défende les personnes de son sexe. Cependant elle ne s’est point bornée à peindre les ridicules des hommes ; ceux des femmes n’ont point échappé à son pinceau. – Lettres de Stéphanie, roman historique, 1778, 3 vol. in-12. Ce roman offre une intrigue naturelle et toujours vraisemblable, des caractères bien soutenus et bien contrastés, un style plein de chaleur. — L’Abailard supposé, ou le Sentiment à l’épreuve, Amsterdam, 1780, in-8° ; Paris, 1981, in-8° ; Lyon, 1791, in-12. Un style vif, animé et rapide, caractérise ce roman. — L’Aveugle par amour, 1781, in-8°. Cet ouvrage est précédé d’une épître en vers, à Madame la Fayette. Il est écrit avec pureté, élégance et même énergie. — Volsidor et Zulménie, vrai conte de fées, d’une très — jeune personne. — Les lettres de femmes, qui sont dans deux romans de Dorat, l’un intitulé : les Malheurs de l’inconstance ; et l’autre, les Sacrifices de l’amour. – Mélanges de poésies, ou les Amans d’autrefois, 1987, 3 vol. in-12. — La Fausse Inconstance, ou le Triomphe de l’honnêteté, comédie en 5 actes, en prose, 1787, in-8°, traduite en anglais par M. Robinson. Madame de Beauharnais ne se laissa point rebuter par le mauvais succès que cette pièce eut au théâtre ; elle la fit imprimer, et l’approbation qu’elle obtint lui prouva que le bon goût n’avait eu qu’une fausse inconstance. Cette comédie rappelle celle de la Sœur, par Miss Lennox. La pièce de cette Anglaise n’eut qu’une représentation, et le succès