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ANGELUCIE, et sa sœur, vivaient vers le milieu du 120. siècle. Elles furent élevées et prirent le voile dans l’abbaye de Fontevrault. Elles joignirent le talent de l’érudition à l’amour des lettres. Il ne reste de leurs ouvrages que la Vie de l’aînée, écrite par la cadette.

ANNE DE BRETAGNE, reine deFrance, fille et héritière de François II, duc de Bretagne, et de Marguerite de Foix, naquit à Nantes, le 26 janvier 1476. Elle n’avait que cinq ans lorsqu’elle fut promise à Édouarel, prince de Galles, fils aîné d’Édouard IV, roi d’Angleterre ; mais, deux ansaprès cette promesse de mariage, la mort mois sonna les jours du jeune prince. Anne fut l’objet de toute la tendresse de François II, qui se voyait sans enfans. mâles. Il confia l’éducation de cette fille chérie à Françoise de Dinant, dame de Laval. L’élève répondit aux soins de la gouvernante, par une grande pénétration d’esprit et beaucoup de facilité. À 13 ans, le don de sa main fut recherché des plus grands princes de l’Europe. En 1490, elle épousa par procureur, Maximilien d’Autriche. La politique forma cette alliance, et la politique la rompit dès la même année, pour la marier à Charles VIII, qui renvoya à Maximilien d’Autriche sa fille Marguerite qu’il avait fiancée. Dans cette conjoncture, Maximilien éprouva un double affront, en perdant tout-à-la-fois et son épouse et son gendre. Les grâces de son corps répondaient aux agrémens de son esprit. Il n’en fut pas de même des qualités de son caractère et de celles de son cœur. Elle était d’une figure agréable ; sa taille était moyenne et noble. Elle n’avait d’autre défaut que d’être un peu boîteuse ; mais le soin qu’elle mettait dans sa chaussure et dans sa démarche, empêchait qu’on ne s’en apperçût. Elle