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les Ligueurs, dissipa leur faction, conserva l’héritage de ses pères, et maintint ses vassaux dans l’obéissance de Henri IV. Ce prince la combla de louanges et de bienfaits.

Le règne de Henri IV ne pouvait manquer d’être glorieux pour les femmes. Ce monarque avait les mœurs d’un preux chevalier ; il avait reçu de sa mère une éducation très-soignée ; de ses deux épouses, l’une fut savante ; l’autre, amie des beaux-arts, gratifia Malherbe d’une pension de 500 écus, fit bâtir le palais du Luxembourg, et chargea Rubens d’embellir une galerie de ce château.

Le cardinal de Richelieu, durant son ministère, érigea l’Académie Française, fonda l’Imprimerie Royale, établit le Jardin des Plantes, et prépara les merveilles du règne de Louis le Grand. Il dut son élévation à la marquise de Guercheville et à la maréchale d’Ancre qui la commencèrent, et à Marie de Médicis qui l’acheva, dirai-je pour sa gloire ou pour son malheur ? J’écris : pour l’une et pour l’autre.

L’influence des femmes ne fut peut-être jamais plus sensible que sous le règne de Louis XIV. Ce prince les aima toute sa vie, et finit par épouser sa maîtresse. Pendant sa minorité, elles prirent une part très-active à la guerre