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Ses jeux entr’ouvrent la barrière
Aux arts plongés dans le sommeil.

Il y aurait de l’injustice à passer sous silence deux reines du treizième siècle, dont les noms sont chers aux lettres. L’une est Marie de Brabant, qui combla de bienfaits les favoris des Muses, et quimême aida un fameux poëte de son tems, nommé Ly Roix Adenez, à mettre en bon ordre le roman de Cléomadez. L’autre est Jeanne de Navarre, protectrice des savans, qui fonda, avec une magnificence vraiment royale, le collége qui porta son nom.

Les évènemens mémorables qui se passèrent sous Charles VII, sont des titres glorieux de l’influence des femmes. Jeanne d’Arc releva le courage abattu des Francais, et ramena la victoire sous leurs drapeaux. Marie d’Anjou, épouse de Charles, et même Agnès Sorel, son amante, contribuerent beaucoup par la sagesse de leurs conseils au rétablissement des affaires de ce prince, qui ne fut guère que le témoin des merveilles de son règne. Agnès Sorel imprima une galanterie décente à son siècle. Anne de Bretagne, épouse de Charles VIII et ensuite de Louis XII, eut le mérite encore plus grand de rendre la sagesse et la modestie si