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gloire, à leur tour, de subjuguer leurs vainqueurs par de plus douces armes, celles de la persuasion. Cette révolution fut l’ouvrage d’une. femme :. Clotilde, épouse du roi Clovis 1er, lui fit embrasser la religion chrétienne. Les Francs, peuple idolâtre, s’empressent de suivre l’exemple de leur roi. Les Armoriques qui s’étaient soustraits à l’empire romain, se donnent à Clovis, ainsi que les Romains qui gardaient les bords de la Loire. La qualité de catholique rend ce prince cher au reste des Gaulois. La moitié de l’Europe, dit. Voltaire, doit, aux femmes son christianisme.

Au septième siècle, le monastère de Sainte Croix de Poitiers, qui avait été fondé par Sainte Radegonde, épouse de Clotaire Ier, conserva le souvenir précieux des études. Batilde, veuve de Clovis II, eut la régence pendant la minorité de son fils Clotaire III. Le gouvernement de cette princesse fut celui de la douceur, de la prudence et de la justice. Batilde garantit d’exactions arbitraires les pères de famille qui avaient plusieurs enfans, fit des lois sévères pour réprimer les abus,’travailla à la réformation des mœurs, et, après dix années d’une administration pleine de sagesse, elle se retira dans le monastère de Chelles qu’elle avait fondé.