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La première et la troisième cause dépendent de la vitesse, la seconde paraît en être indépendante et se traduit par le terme constant de la formule de Newton dans l’expression de la résistance. Si donc, la vitesse tend vers zéro, l’adhérence subsiste à peu près seule ; mais la constante , qui comprend aussi les frottements solides de l’appareil de mesure, est si faible, avec le dispositif de Coulomb, que l’adhérence ne devient appréciable qu’aux très petites vitesses.

L’appareil établi par Coulomb, pour la mesure de l’adhérence, est représenté dans la figure 1. Il se compose d’un cylindre A de cuivre

Fig. 1


ou de plomb très lourd, suspendu par un fil de cuivre à l’intérieur d’un vase V trois fois plus large et rempli du fluide à étudier. Au cylindre qui émerge partiellement est fixé un index B qui se déplace au-dessus d’un cercle divisé C placé sur le vase.

On fait osciller le cylindre autour de son axe sans le déranger de sa position verticale et l’on suit la marche de l’index.

Dans une expérience que Coulomb rapporte tout au long, le cylindre était en plomb, pesait 1 kg, et avait 19 lignes de diamètre sur 26 lignes de hauteur.

Le cercle C avait 44 lignes de diamètre. Après avoir mis le cylindre en mouvement, il attendit, avant de commencer les observations, que les oscillations n’eussent plus qu’une amplitude d’environ 3°55’. En s’aidant alors d’une loupe. Coulomb put compter 14 oscillations avant