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donné la mort à son adversaire, sans loyauté, sans perfidie.

» Que ce fait ne saurait rentrer dans l’article 319, qui a prévu le cas d’un homicide commis involontairement, par négligence ou maladresse.

» Qu’il ne rentre pas non plus dans les articles 321 et 326, qui supposent un meurtre commis sans liberté d’esprit, ou dans le premier ressentiment provoqué par des coups, ou par des violences graves.

» Qu’il ne pourrait pas être poursuivi et puni d’après les articles 295 et 304, parce que le meurtre, qui est l’objet de ces articles, est celui qui a été commis sans avoir été provoqué, comme dans l’espèce, par des coups ou par des violences, mais sans dessein antérieurement formé, dans l’emportement subit d’une passion violente, ou l’inspiration d’un sentiment pervers, qui a fait exécuter un crime que la réflexion n’avait pas médité, et dont l’idée n’avait pas été conçue.