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vengeance publique ; en conséquence, un jour que l’armée était rangée en bataille, et que Boisdavy se trouvait à la tête de son régiment, il vint par derrière, et lui donna plusieurs coups de fouet.

On se mit aussitôt entre deux, mais à quelques jours de là ils se battirent quatre contre quatre. Ambijoux fut tué avec deux des seconds ; cette affaire fit beaucoup de bruit ; cependant il ne paraît pas que ceux qui survécurent aient jamais été punis.

On sait qu’en 1751, M. de Sévigné fut tué par le chevalier d’Albret ; plus tard le marquis de Bénac fut pareillement tué en duel au sortir de la foire, et en plein jour.

À chaque instant il y avait des duels entre les courtisans qui approchaient le plus la personne du roi ; les mémoires du temps citent MM. de Brissac, de Saint-Olon, le prince d’Elbeuf, le prince Philippe de Savoie, le comte de Clermont, le comte de Brionne, le duc de Grammont, le marquis de Pluvaux, le marquis d’Alincourt, et plusieurs