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ou moins explicite, la théorie qui devait perpétuer le duel.

Observons d’abord que la déclaration des gentilshommes dont nous avons parlé ci-dessus était une offense au moins indirecte à l’autorité royale, qui n’avait pas besoin de l’assentiment isolé de quelques particuliers pour faire respecter ses lois.

Et nous verrons ensuite que ces mêmes déclarations contenaient une espèce de protestation pour la conservation du droit d’y désobéir, en ces termes : « Sans pourtant renoncer au droit de repousser, par toutes voies légitimes, les injures qui leur seraient faites, autant que leur profession et naissance les y obligent. »

Les maréchaux de France, quoique chargés par la loi de la répression des duels, fournissaient eux-mêmes l’occasion d’en éluder l’application. L’art. 3 du règlement fait par eux sous la date du 2 août 1653, contient les expressions suivantes.

Art 3. « Que si le prétendu offensé est si