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plète de l’opinion qu’on en avait conservée.

« D’autant qu’il se trouve ; des gens de naissance ignoble, et qui n’ont jamais porté les armes, qui sont assez insolens pour appeler les gentilshommes, lesquels refusant de leur faire raison à cause de la différence des conditions, ces mêmes personnes suscitent contre ceux qu’ils ont appelés d’autres gentilshommes, d’où il s’ensuit quelquefois des meurtres d’autant plus détestables, qu’ils proviennent d’une cause abjecte ; nous voulons et ordonnons qu’en tel cas d’appel et combat, principalement s’ils sont suivis de quelque grande blessure ou de mort, lesdits ignobles ou roturiers qui seront atteints et convaincus d’avoir causé et promu semblables désordres, soient sans rémission pendus et étranglés, tous leurs biens meubles et immeubles confisqués… ; et quant aux gentilshommes qui se seraient ainsi battus, pour des sujets et contre des personnes indignes, nous, voulons qu’ils souffrent les