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France : « Je mis l’épée à la main, et sans que vous en eussiez une, je vous en frappai ; ce m’est un extrême regret de vous avoir blessé avec cet avantage, je voudrais avoir donné de mon sang et ne l’avoir point fait ; croyant que si vous eussiez eu une épée, vous m’eussiez fait courre autant de risques que vous en courûtes. »

En 1626, Louis xiii fit aussi un édit sur les duels ; il paraît que les tribunaux avaient fait quelques poursuites, car le roi jugea à propos d’abolir tous les jugemens rendus en cette matière. Il fit de nouvelles dispositions, créa de nouvelles peines, et maintint celle de mort.

Pour cette fois, et pour cette fois seulement, la loi eut une apparence d’exécution ; et d’après un arrêt du parlement, les comtes de Montmorenci, Bouteville et Deschapelles, eurent la tête tranchée le 22 juin 1627.

Mais il ne faut pas regarder cette exécution comme la peine d’un duel simple ; ce fut bien plutôt un grand exemple reconnu