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Nous ne connaissons plus ces combats qui portaient le beau nom de jugement de Dieu, et où on voyait figurer des grands seigneurs, des chevaliers, des évêques, des élèves, et même des femmes.

Ils ne sont plus autorisés par les lois, ordonnés par les parlemens, honorés par la présence des rois, des dames, des courtisans et du peuple.

On ne se bat plus six contre six, dix contre dix, vingt contre vingt. On ne se charge plus en plein jour, dans les places, dans les rues, et jusque dans les palais des rois.

    honneur jusqu’au dernier bout de notre vie… Protestant que si après cette déclaration, en autres lieux vous escrivés ou dites paroles qui sont contre notre honneur, que la honte du delai du combat en sera votre. Vû que venant audit combat, c’est la fin de touttes escritures. »

    On sait que Charles-Quint refusa ce cartel, mais François ier ne l’en tenait pas quitte, et il chercha plusieurs fois sur le champ de bataille à engager le combat corps à corps, ce que l’empereur sut toujours éviter.