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mettre méchanceté, y sont le plus souvent surpris, et y périssent misérablement ; tellement que la condition des lasches et plus poltrons en ce temps, semble beaucoup meilleure que celle des gens de bien, pour ce que les courageux, comme j’ai dit, ne pensent jamais nul mal, ni ont de trahisons en leur cœur, dont malheureusement ne peuvent éviter leur ruine et dommage… »

Ce qui était vrai alors l’est encore aujourd’hui ; et si nous voulons bien regarder autour de nous, nous verrons que les assassinats augmentent en raison de la rareté des duels, et que s’ils ont été presque inconnus en Italie, c’est qu’on y trouvait beaucoup plus commode de faire assassiner.

Enfin, ceux qui demandent une loi sur le duel ont-ils bien réfléchi sur la composition des corps dont l’assentiment est nécessaire sous le régime constitutionnel pour la confection des lois ?

Cette loi sortira difficilement du conseil