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ou un marquis citer un président devant le tribunal d’arrondissement de P**, pour lui faire appliquer les peines portées par l’art. 311 du même Code, pour certain violences.

Qu’on traite, si on veut, de préjugé cet excès de délicatesse dont les Français se départiront difficilement ; mais n’oublions pas qu’il est des préjugés qui ont fait plier la loi.

Nous en avons des exemples dans celles qui ont été portées contre les jeux de hasard et contre l’adultère.

Depuis Charlemagne jusqu’en 1806, il n’est sorte de précautions législatives et judiciaires qu’on n’ait prises en France contre les jeux de hasard. On n’en a pas moins joué toujours, partout, publiquement, et impunément ; il a fallu finir par y trouver une branche de revenu public.

Depuis la loi Julia, de adult., jusqu’au Code pénal de 1810, on a menacé, et quelquefois puni l’adultère ; cependant il est au