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poëmes, etc., ce qui paraîtra le moins indigne de la publicité, et j’en fais don à mon ami Bignan pour en disposer comme il lui conviendra. »

Enfin, la veille du jour où il reçut les derniers sacrements de l’Église, l’ami dont je passerai le reste de ma vie à déplorer la perte, me désigna spécialement, entre les trois exemplaires qu’il a laissés de ses Récits d’un vieux parrain à son jeune filleul (ses Mémoires), celui qui devait être seul livré à l’impression ; en sorte que la IIIe partie de l’ouvrage (1840-1849), qui ne se trouvait pas transcrite dans ce dernier exemplaire, restera inédite entre mes mains, avec les autres manuscrits qu’il a exceptés aussi de la publicité.

M. Bignan et moi avons observé non moins religieusement la défense de rien retrancher des Récits et des Passe-temps, toutes les fois que l’obligation absolue de les publier a pu se concilier avec la volonté de l’auteur. Il avait approuvé d’avance notre détermination, en indiquant lui-même l’un des passages que nous avons dû omettre.

Il m’est doux de remercier ici en son nom ses honorables compatriotes, M. le docteur Noirot et M. Henri Joliet, docteur en droit, de leur zèle affectueux à nous seconder dans l’accomplissement de notre tâche.

Combien nous regrettons que M. François Brifaut, qui avait mis un empressement vraiment fraternel à réaliser le vœu de notre ami en consacrant à couvrir les frais de l’impression une partie de ce qu’il avait reçu de lui, nous ait été enlevé au moment où elle venait à peine d’être commencée !

Rives.