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tées furent trouvées dans son secrétaire : l’une pour M. Bignan, l’autre pour moi.

Voici la lettre adressée à M. Bignan :

« Mon cher Bignan,

» J’ai été si satisfait de mes relations avec vous pendant ma vie, que je veux en obtenir la continuation après ma mort. C’est par cette raison que je me détermine à vous demander vos services en faveur de ma petite renommée littéraire. Monsieur Rives, qui vous est connu, vous expliquera ce que je désire de votre amitié pour l’époque, bien prochaine peut-être, où j’aurai fermé les yeux. Je m’affaiblis, je ne tiens presque plus au monde, mais, jusqu’à la fin, je m’y plairai tant que j’y trouverai des hommes de votre mérite et de votre caractère.

» A vous, toujours à vous dans quelque région que j’habite.

» Brifaut.
» Paris, le 5 février 1850. »

La lettre qui me concernait, datée du 1er février 1850, est ainsi conçue :

« C’est à vous, mon ami, que je confie le soin de régler tout ce qui concerne ma chétive succession, et de servir de conseil au frère que je laisse après moi. Vous ne refuserez pas, je l’espère, ces deux corvées de l’amitié… Je vous recommande, mon ami, d’étudier la petite note que je joins à cette lettre, dans laquelle sont tracées mes instructions et mes intentions relativement aux manuscrits dont je vous fais le propriétaire absolu. Maintenant je