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mide… ma mère, éveillez-vous… c’est moi, moi… Raymonde…

— Qui m’appelle ?… répondit une voix haletante… Ah ! laissez-moi mourir…

— Non, tu ne mourras pas, ma mère, ma bien-aimée ; c’est moi, ton enfant, c’est moi qui viens te chercher… Va, je serai bien assez forte pour t’emporter dans mes bras, serrée contre ma poitrine… Regarde-moi, regarde-moi, ma mère ! reconnais-moi, Farnina…

La mourante, à ce nom, se dressa presque : elle jeta ses deux bras autour du cou de Raymonde, se pencha jusqu’à ce que son souffle vint se mêler au sien ; ses paupières tremblèrent un moment sur ses yeux ternes, puis… elle retomba lourdement sur la planche, en agitant les mains comme pour chasser une image importune.

Les religieuses, debout, suppliaient Raymonde de respecter le repos de l’agonie. La jeune fille ne les entendait pas, suspendue