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— Ayez pitié ! cria la Jeune fille en s’emparant, à travers les barreaux, d’un pan du voile de la supérieure, ayez pitié, ma mère, ne me tuez pas !

Puis, illuminée par une de ces idées qui surgissent dans Îles cerveaux humains, quand l’espoir, avec la vie, menace de sombrer comme un vaisseau démâté :

— Écoutez, dit-elle plus bas en collant sa bouche à la grille de fer, ma mère, je veux me donner à Dieu, voilà le grand secret ! Prenez-moi dans votre couvent : une fois entrée, ma mère, mon père n’osera plus s’opposer à mon ardente vocation !…

La supérieure tressaillit, fouilla vivement à sa poche, fit grincer une clef dans la serrure de la grille, attira l’enfant à elle en prononçant tout haut ces seuls mots :

— Que la volonté de Dieu soit faite !

Raymonde et la sœur avaient disparu avant