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DANS LE NOUVEAU-MONDE.

journaux de la ville la citation suivante du discours qu’on disait avoir été tenu par l’un des membres de la convention :

« Oui, messieurs, j’affirme qu’au moment où la guerre éclatera je serai le premier à traverser mes champs de coton en criant comme le général Washington, sur le champ de bataille de Waterloo : « Un cheval, un cheval ! mon empire pour un cheval ! »

La déclaration de séparation de la Caroline du Sud ne sera probablement qu’une preuve de plus de la force intérieure de l’Union, malgré les mécontentements particuliers.

Parmi les sujets de conversation actuels se trouve une lutte scandaleuse qui a lieu dans les journaux de New-York entre des personnes privées. L’un des principaux littérateurs de la ville est mêlé à cette querelle, qui compromet le nom et la renommée de deux femmes considérées. La lutte a lieu avec une grande amertume et sans aucune retenue. Les personnes sensées la voient avec chagrin et dégoût, blâment la tendance des attaques personnelles, l’un des plus gros péchés de la presse périodique américaine. D’ordinaire, cependant, on ménage les femmes, elles trouvent beaucoup de défenseurs énergiques. Tout homme qui se permettrait de dire, de faire imprimer des personnalités centre une femme, serait considéré par la meilleure et la plus grande partie du peuple comme mal élevé ; un arrêt de condamnation silencieux le repousserait de la bonne société, tant l’esprit de ce pays est noblement chevaleresque.

Je resterai ici une semaine encore, soit parce que je m’y trouve bien et que j’ai besoin de me reposer, soit pour mettre un peu d’ordre dans ma toilette, sous la direction