arrondies, la conformation est meilleure, grâce aux sélections mieux suivies. Quant à la race d’Aubrac, il est assez difficile de la distinguer de la race Gascone ; comme celle-ci, elle est gris blaireau, elle a les mêmes aptitudes au travail et à l’engraissement, elles ont à peu près les mêmes caractères ; de sorte que mettant ensemble six animaux de l’une et de l’autre race, il est assez difficile de distinguer à laquelle des deux ils appartiennent.
Les propriétaires de l’Aveyron disent que la race Gascone n’est qu’une descendance de la race d’Aubrac et que c’est cette dernière qui lui a donné naissance. Mais les propriétaires gascons peuvent, aussi bien qu’eux, mieux qu’eux peut-être, prendre le change et se donner satisfaction à leur tour, en disant que leur race a donné naissance à celle d’Aubrac. Un fait rendu certain aujourd’hui par la sanction de tous ceux qui se sont occupés de zootechnie, c’est que la race Gascone a pris naissance dans les coteaux du Gers où elle a uniformisé ses caractères. Ce n’est donc pas de celle d’Aubrac qu’elle est née, et si en réalité l’une d’elles a donné naissance à l’autre, c’est évidemment la race Gascone qui est la fondatrice. Quoiqu’il en soit de la race d’Aubrac, on ne saurait contester aux races précédemment énoncées une ressemblance de type qui leur donne pour ainsi dire un air de famille permettant de les ranger autour d’un centre commun représenté par une race qui leur aurait servi de souche et autour duquel elles se seraient répandues. Pourquoi ce centre ne serait-il pas la race Gascone ? Il est au moins permis de le supposer. M. Sanson (Livre de la Ferme) semble pencher vers cette opinion quand il dit :
« Le principal centre de production de la race Gascone est dans le département du Gers dont elle est originaire. De là elle s’est répandue dans une partie du département de