— Un de Busques, et le dernier de la lignée, encore ! C’est affreux, n’est-ce pas, de constater un tel désastre, fit-il en embrassant sa parente sur les deux joues.
— Notre famille s’éteindra en quenouille, soupira mademoiselle Eulalie.
— En quenouille ! Mon Dieu que vous êtes drôle avec vos expressions, style féodal. Pourquoi n’ajoutez-vous pas : Et la blanche haquenée vicieuse, d’un grand coup de ses pattes qui lui soutenaient le derrière, envoya le dernier des de Busques dans l’éternité. Une grande famille avait vécu ! Allons, noble dame, votre noble lignée ne s’éteindra pas ; ne parliez-vous pas mariage à mon arrivée ?
— Et quel mariage ! Ta sœur veut épouser Paul Bordier !
— Est-ce vrai, Alix ?
— Oui.
— Je te félicite, dit Gilles sincère. Ton choix est excellent.
— Écoutez-le donc ! Il approuve ! dit tante Eulalie, estomaquée.
Mais certainement j’approuve ; Paul Bordier est un homme d’une rare valeur.
— Oh, je m’oppose ! Je m’oppose ! protesta tante Eulalie, tout agitée.
— Et pourquoi vous opposer, demande Gilles la bouche en cœur.
— Mais pour le nom de notre famille !