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CHAPITRE vi

Dans une réception à Spencer-Wood, résidence des Lieutenants-Gouverneurs de la province de Québec, Paul Bordier fit la connaissance d’une jeune fille, descendante de la vieille aristocratie française, Alix de Busques, dont le nom sera certes le premier à figurer sur la liste des membres de la Cour Seigneuriale en formation.

Instruite et cultivée, d’une beauté altière, Alix de Busques était bien de nature à attirer l’attention.

À sa première rencontre avec celle qui se réclamait de la lignée du marquis de Vaudreuil, Paul Bordier se donna à elle sans retour.

Cette jeune fille au port de reine, avait fait parler un de ces cœurs qui ne se donnent qu’une fois, celui d’un Bordier.

Alix possédait de belles qualités de cœur et d’esprit, mais un incommensurable orgueil de race, qu’elle entretenait sans cesse, les avait momentanément atrophiées. Elle reçut, un peu distante, les hommages du jeune architecte, mais sa vanité en était satisfaite. Dans les attentions de Paul Bordier, elle vit la soumission d’un nouveau sujet rendant un tribut d’admiration à sa beauté d’aristocrate. Cependant, quelque