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enveloppante et m’isole avec toi. Et dans cette solitude de repos merveilleux, le tutoiement de tes lèvres, résonne à mon oreille charmée comme la mélodie d’un chant d’oiseau dans l’écho d’un sanctuaire. Mais tu l’éprouves cette paix au même degré que moi ; tous deux nous nous reposons après avoir gravi la pente ardue. Voyageurs courageux, la montée est finie ; devant nous s’étend la plaine large, baignée de soleil, bordée d’ombrage frais, attrayante. Assoyons-nous. C’est la fin d’un soir parfait. Demain se lèvera l’aurore sur nos rêves réalisés.

— Rallumons le feu du bivouac, il couve sous les cendres ; un souffle, et l’horizon s’embrase.

— Un baiser, et le ciel apparaît…

— Et vers lui élevons nos cœurs, Dieu soit loué !

— Jouissons du présent, nos berceaux garantissent l’avenir. Les têtes blondes soutiendront celles qui blanchiront…

Fin