Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/92

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
CROQUIS DU VICE

prête à tous les événements, elle répondit, câline :

— Tu le vois bien, mon gros Lolo, c’est… une chemise d’homme.

Et, rapide, se repassait en elle la scène de l’heure précédente : Son amant, celui qui pouvait savourer toutes les excellentes choses que recelait sa tendresse, l’amant du cœur et du corps, n’avait-il pas eu l’imprudence de laisser, sous l’oreiller, sa chemise de nuit, sa chemise toute parfumée des senteurs de l’homme aimé !

— Oui, une chemise d’homme, reprit-elle.

Papayoutamas suffoquait. Il bégaya, coléreux :

— Ma…dame !

— Voyons ! mon gros lolo, mon petit Totor, ne te fâche pas… tu ne comprends pas la toquade que j’ai eue !… pour toi.

Pour moi ?

— Pour qui veux-tu ?… Si tu savais comme je suis jolie avec une chemise d’homme. Tiens, regarde…