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CROQUIS DU VICE

à cinquante centimètres de son orifice… Le spectacle, pensez-vous, est déjà conséquent ; eh bien ! ce n’est pas assez pour recevoir dignement la nombreuse et belle société qui m’écoute : aussi terminerons-nous le spectacle par la Mort de Samson, exécutée par toute la troupe. Au deuxième acte, la ravissante Alalah ben Riflard joue de la trompe : à ce son Samson sent son sang se glacer dans ses veines, et meurt, aux applaudissements du public… Après quoi, mesdames et messieurs, nous exhibons le géant cochinchinois Tan-Ho, surnommé la Tour Eiffel respirante… Il est si grand, si grand, qu’il lui est impossible de poser la main sur sa tête… Entrez ! on va commencer ! c’est l’instant, c’est le moment de vous réjouir en vous divertissant. Entrez ! entrez !… En avant la musique ! »

Zim ! zim ! boum ! zim ! bouboum ! huhu, hoha, zim, boum !

Et la foule escalade l’escalier, se bouscule parmi les hurlements des cuivres et l’effroyable grincement de la clarinette.