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CROQUIS DU VICE

délices que les parfums de ta chair ne peuvent me donner.

— Pourquoi cueilles-tu la rose qui t’enivre ? pourquoi manges-tu le fruit qui te tente ? Ne suis-je pas près de toi la fleur qui s’étiole faute de la divine rosée d’amour ? Ne suis-je pas le fruit savoureux à l’enivrant arome ? Cueille-moi, mon amant bien doux ; mange ces seins si blancs et qui s’enflent pour toi. Repose-toi en la tiédeur de mes bras et de mes reins frissonnant du plaisir attendu. »

Mais lui ne répondit rien avec une rougeur de ne pouvoir répondre.

Les nuits d’Augusta étaient célèbres. Tout Paris savait qu’elle avait la puissance des longs spasmes, qu’aucun n’avait résisté à ses supplications énamourées et que le vieillard fourbu était de son temple parti pour l’au-delà éternel.

Prêtresse d’amour sacrifiant pour son orgueil et pour sa jouissance des précieuses