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CROQUIS DU VICE

contribué que pour un peu au succès de l’entreprise.

Bientôt ce genre de maisons, également connues sous le nom de « boutiques à surprises, » prit des proportions inquiétantes. De pseudo-agences dramatiques affichèrent dans Paris : que les jeunes filles désirant se consacrer au théâtre et gagner de suite n’avaient qu’à se rendre chez M. X… ou Mme V… qui leur faciliteraient les débuts toujours arides dans la carrière.

Des jeunes filles tombaient dans le piège… avec plaisir. Elles allaient faire fructifier le capital dont elles disposent en naissant dans les boutiques nouvellement achalandées ; les récalcitrantes étaient envoyées dans d’ignobles beuglants où les procureuses allaient les chercher lorsque les mœurs des coulisses les avaient rendues plus raisonnables.

Ces maisons, au nombre de cent cinquante avant 1870, voyaient, en moyenne, par an, cinq mille jeunes filles, Lorettes, Belles-de-nuit, Musardines, Cocottes et