Elles ont aperçu l’homme, et se l’indiquent du doigt. Les grandes ont un sourire, le sourire de la petite Nana ; les « petites » traversent la chaussée ou prennent la main des premières. Certaines vont de groupe en groupe et chuchotent : « Il y a un homme sur le tas de pierres. »
Et les conversations s’engagent.
— C’est le même qu’hier.
— Nous allons bien rigoler.
— Non, ce n’est pas le même.
— Je te dis que si.
— Je te dis que non : l’autre avait de la barbe et un pantalon marron.
— Tu veux toujours avoir raison.
— Oh ! non, moi, j’approche pas si près.
— Il se lève… eh ! Augustine !
— Il tourne à droite… Viens-tu ?
— Oui, mais sur l’autre trottoir.
Et pourquoi allaient-elles sur l’autre trottoir ? Comment pouvait les intéresser un homme sur un tas de pierres ? Qui leur avait appris… quoi ?
Les névrosés, las des petites Nana trop