Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/174

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
166
CROQUIS DU VICE

— C’est très joli, mais il me faut aller payer mon terme.

— Que vous êtes godiche ! Ceux qui rentrent ici ont le droit de ne rien donner à ce vieux grippe-sous de proprio. Puis, mon cher ami, vous êtes libre de déguerpir, mais après avoir fait l’honneur à Lolotte de goûter son chic thé.

— Vous êtes vraiment trop aimable.

Topinambour dévisageait cette jeune femme, toute rose dans son peignoir de fine malines aux transparences troublantes. Ses bras avaient une pâleur de nacre veinée d’azur et ses bras l’enveloppaient en de tièdes caresses inconnues de lui. Elle riait, par saccade. Et le regard, involontairement, cherchait un chant d’oiseau.

Tout étonnait Timoléon, même la conversation faubourienne de cette fille, émaillée d’expressions dont il ne comprenait pas le sens. Elle lui parlait, maintenant, à voix basse, collant sa bouche petite, toute petite, de gamine, sur l’oreille de Topinambour, et, lui, haletant, la face