Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/155

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
147
CROQUIS DU VICE

— Voudriez-vous répondre à mes questions ?

— Vous êtes de la police ?

— Oh ! Mademoiselle ! je suis le frère de ma sœur.

— C’est ainsi que ça se passe en Algérie… Je répondrai à toutes vos questions ; vous voyez que je suis bonne fille.

— Charmante, Mademoiselle. Quel est le nom de Monsieur votre père ?

— J’ai dû en avoir un, c’est tout ce que je sais.

— Comme ma sœur.

— Et Madame votre mère ?

— Ma mère doit être en Algérie. J’étais toute petite lorsqu’on m’expédia à Paris, au couvent de la Miséricorde.

— Vous avez été saltimbanque ?

— Comme tout le monde ; nous le sommes tous un peu plus ou un peu moins.

— Ah !… J’aborde la question délicate.

— Abordez, Monsieur.

— Ma sœur a sur chaque sein un grain de beauté ; ce sont les seules signes qui puis-