Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
105
CROQUIS DU VICE

Mon poète nous sera d’une grande utilité.

— Comprends pas.

— Si. Je lui dirai de nous réciter quelque chose de pimenté, de poivré, de…

— Assez, j’y suis.

— Il est beau garçon, grand, svelte, une figure très douce, la voix caressante et des yeux bleus qu’il prétend être verts.

— Une idée de poète.

— En un mot, tout pour le rendre sympathique et le faire écouter.

— Il va vous faire du tort !… les étrangers…

— Que vous êtes bête !

— Et vous le nommez ?

— Édouard Dubus.

— Dubus ?… Attendez donc… j’ai vu ce nom quelque part… Beaucoup d’esprit, de talent… Croyez-moi, Yvonne, méfiez-vous, c’est un fumiste, un farceur à froid… Si vous lui demandez du pimenté, prenez garde !

— Que vous a donc fait ce garçon ?

— Rien.