des gravures et des cartes assez curieuses. Il est intéressant, quand on n’a rien de mieux sous la main ; mais les romans nouveaux empêchent de lire les livres de ce genre-là.
« Si jamais je reviens ici, je veux me mettre à étudier cette vieille histoire. On ne se lasse jamais de connaître les faits et gestes du vieux Londres d’autrefois. Qu’est-ce que le gros volume que voici ?
« — Oh ! une affreuse Encyclopédie du Médecin-Vétérinaire : L’Ami des Fermiers, je crois, Il ne parle absolument que des maladies des animaux.
« — Et celui d’après ?
« — Celui d’après est un volume dépareillé d’un Magazine. Ma chère tante est riche en volumes dépareillés.
« — Et le suivant, dont le dos de cuir est si ridé, qu’il semble prêt à mourir de vieillesse ?
« — Oh ! celui-là, c’est la Bible des Meynell.
« — La Bible des Meynell !
Une sueur chaude me monta au visage pendant que, agenouillé aux pieds de Charlotte, je restais stupéfait, la main légèrement appuyée sur le haut du volume.
« — La Bible des Meynell ! dis-je de nouveau avec un léger tremblement de voix, malgré mes efforts pour me contenir. Qu’entendez-vous par la Bible des Meynell ?
« — J’entends la vieille Bible de famille qui appartenait à ma grand’maman. C’était la Bible de son père, vous comprenez… elle lui venait de mon aïeul, Christian Meynell. Eh bien ! comme vous me regardez, Valentin ! Y a-t-il quelque chose d’étonnant à ce que j’aie eu un aïeul ?
« — Non, ma chérie, mais le fait est que je…
« Un moment de plus et je lui aurais dit la vérité tout entière ; mais je me rappelai, juste à temps, que je m’é-