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LES OISEAUX DE PROIE

en règle à présent pour ce qui concerne Samuel, ayant pu m’assurer par la notoriété publique qu’il n’a jamais été marié. Tout individu qui prétendrait descendre de Samuel serait dans l’impossibilité de le prouver. Cette affaire réglée, je suis revenu immédiatement à Londres. Calais, au mois de novembre, n’était rien moins qu’agréable. Je suis arrivé juste à temps pour vous écrire par le courrier de ce soir. Maintenant, j’attends avec impatience de vos nouvelles au sujet de Charlotte Meynell.

« À vous, etc.

« G. S. »

« Voulant suivre à la lettre les instructions de mon patron, je louai une seconde fois le dog-cart de mon hôtesse pour le jour suivant, et me mis de nouveau en campagne, cherchant de mon mieux la piste du mariage de Mlle Charlotte. Je revins le soir fort tard, cette fois complètement éreinté. J’étudiai alors l’indicateur des Chemins de fer pour préparer mon départ et me décidai à me rendre à Hull par un train qui devait passer à la station de Hidling le lendemain à quatre heures de l’après-midi.

« Je me mis au lit le corps et l’esprit fatigués. Pourquoi étais-je si chagrin de quitter Huxter’s Cross ? Quel subtil instinct me faisait pressentir que cette région déserte tenait en réserve pour moi les plus grandes félicités de la terre ?

« La matinée du lendemain fut belle, toute fraîche. J’entendais les coups de fusil des chasseurs résonner dans l’atmosphère tranquille, pendant que je déjeunais près de ma fenêtre faisant face à un grand feu rouge comme une forge. On n’économise pas le charbon à La