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CHAPITRE I

Lucy.

C’était par une avenue de tilleuls, bordée de prairies, qu’on arrivait dans la partie reculée d’un bas-fond planté d’arbres séculaires et couvert de luxuriants pâturages. Sur la hauteur, les troupeaux de bœufs semblaient vous regarder passer avec curiosité, s’étonnant peut-être de votre présence en cet endroit dénué de tout chemin, à moins que vous n’eussiez besoin d’aller au château.

À l’extrémité de l’avenue, s’élevait un vieil arceau surmonté d’un campanile muni d’une lourde horloge détraquée, dont l’unique aiguille sautait brusquement d’une heure à l’autre, sans parcourir les divisions intermédiaires. Passé ce portique, on entrait dans les jardins du château d’Audley.

Devant vous s’étendait une pelouse unie, parsemée de massifs de rhododendrons, qui poussaient en cet endroit plus magnifiques qu’en tout autre lieu du