Page:Braddon - Le Secret de lady Audley t1.djvu/219

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
211
DE LADY AUDLEY

Élizabeth Ann Bince, qui avait obtenu le précieux volume comme récompense de ses habitudes d’ordre, et de son obéissance aux autorités du couvent de Camford-house, Torquay. Le second paragraphe était daté de cinq ans plus tard et était écrit de la main de miss Bince elle-même, qui offrait le livre comme un témoignage d’éternelle affection et d’impérissable estime (Miss Bince était évidemment d’un caractère romanesque) à sa chère amie Helen Maldon. Le troisième paragraphe était daté, septembre 1853 et était de la main d’Helen Maldon, qui donnait l’annuaire à George Talboys ; et ce fut à la vue de ce troisième paragraphe que le visage de M. Robert Audley passa de sa couleur naturelle à une maladive pâleur de plomb.

« Je pensais qu’il en serait ainsi, dit le jeune homme en fermant le livre avec un douloureux soupir, Dieu sait que j’étais préparé à tout ce qu’il y a de pire, et le pire est venu. Je puis tout comprendre maintenant, ma prochaine visite sera à Southampton. Je dois placer l’enfant dans de meilleures mains. »