voir si vous pourriez rester là-dedans une minute ou deux. Nous prendrons un peu de bière quand vous en sortirez. »
L’homme lança sur lui un coup d’œil tant soit peu décontenancé. Il avait entendu parler de la légende de la branche de gui. Il avait assisté à la construction du bateau ; mais, malgré tout, il pouvait y avoir quelque ressort caché quelque part, et la demande de Gus pouvait couvrir quelque mauvaise intention ; mais quiconque avait regardé notre ami le médecin en plein visage ne pouvait concevoir aucun soupçon sur lui ; aussi l’homme se mit-il à rire et dit :
« Ah ! vous êtes un farceur, vous, bien différent de l’autre (personne n’avait jamais de manières très-respectueuses en s’adressant à Gus Darley). Il n’y a pas moyen de vous refuser. »
Et l’homme se plaça dans le bateau, puis, s’étendant dans le fond, laissa Gus faire retomber le faux pont sur lui.
« Comment vous trouvez-vous ? demanda Gus ; pouvez-vous respirer ?… avez-vous suffisamment d’air ?
— Parfaitement, monsieur, dit l’homme à travers un trou dans le plancher. C’est un lit tout à fait spacieux quand on s’y est une fois arrangé ; seulement il n’a pas été disposé pour permettre des exercices actifs.
— Pensez-vous que vous puissiez rester pendant une demi-heure ? demanda Gus.