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LA TRACE

j’ai l’honneur de parler à M. Marwood, ajouta-t-il, en regardant Richard, qui s’inclina affirmativement. Il est de notre intérêt à tous les deux, et du vôtre, monsieur, plus particulièrement, que nous fassions connaissance ; je suis le docteur Tappenden, de Slopperton. »

M. Cordonner, qui s’était discrètement retiré du groupe, comme pour ne pas s’immiscer dans une conversation confidentielle, fut assez imprudent pour essayer de choisir un livre dans la bibliothèque suspendue du jeune chirurgien, et en faisant un effort pour retirer le troisième volume de Ce Monsieur, réussit, comme d’habitude, à faire pleuvoir toute la collection littéraire sur sa tête vouée au malheur, et resta tranquillement dans la posture où il était, recouvert d’une neige de feuilles détachées des éditions à un shilling de Michel Lévy, et des fragments d’illustrations par Tony Johannot.

Richard parut un peu embarrassé de l’entrée du docteur Tappenden. Mais M. Peters donna avec ses doigts le renseignement.

« Il le connaît ! »

Et l’intérêt de Richard s’éveilla aussitôt.

« Mous sommes tous amis ici, je crois, dit le maître de pension, jetant un coup d’œil interrogatif autour de lui.

— Oh ! certainement, monsieur Dupont, répliqua