plaisirs ; mais elles ne peuvent fermer la porte à la mort ou à l’affliction : car, Mayfair et Saint Gilles doivent ouvrir également leurs brillantes demeures à ces inflexibles visiteuses, toutes les fois qu’il plaît à ces hôtes sinistres d’y frapper.
Vous n’envoyez pas vos invitations pour vos concerts du matin, vos fêtes champêtres, ou vos thés dansants, à la misère ou au chagrin, oh, nobles duchesses et comtesses ; mais avez-vous jamais vu leurs faces dans la foule, quand vous songiez le moins à les rencontrer ?
À travers le feuillage et les splendides fleurs de la serre, à travers les rideaux de damas blanc de la grande porte vitrée, le soleil d’automne glisse ses rayons refroidis dans un boudoir au second étage d’un vaste hôtel dans Park Lane. Les tapis veloutés de cette pièce, les parquets de la chambre à coucher et du salon attenant, imitent une pelouse sur laquelle sont tombées des feuilles d’automne ; le dessin est vraiment si parfait, qu’il est difficile de penser que la légère brise qui pénètre par la croisée ouverte ne va pas enlever les feuilles fragiles qui semblent voltiger sous la lumière du soleil. La tapisserie des murs est du blanc le plus tendre, et elle est ornée des portraits sur émail de Louis XVI, de Marie Antoinette, de Madame Élizabeth et de l’infortuné petit prisonnier du Temple, enchâssés dans des panneaux ovales, aux quatre côtés du boudoir.